Une rencontre lumineuse entre Yasmina Khadra et des lycéens

La matinée du lundi 13 décembre restera marquée dans l’esprit des lycéens de 1STMG et 1STD2A du lycée Mézeray-Gabriel d’Argentan. Yasmina Khadra (pseudonyme de l’écrivain Mohammed Moulessehoul) est venu à leur rencontre.

« J’ai lu Khalil dans le week-end » dit un élève, « suivre le parcours de ce terroriste, voir l’impact sur sa famille, ses amis, ça m’a vraiment captivé et maintenant j’ai envie de lire ses autres livres. On découvre que les choses sont plus complexes qu’on ne le croyait. »
Dans la continuité du travail engagé en cours de français et en enseignement moral et civique, la place de la littérature, de l’écrivain dans nos sociétés, la nécessité qu’ils ont d’éclairer nos sociétés étaient au centre des échanges. « C’est par le livre que j’ai appris enfant, que les frontières, les vraies sont celles de l’esprit » explique Yasmina Khadra. La mise en voix par des groupes d’élèves de quelques extraits de Khalil, de Le sel de tous les oublis, et de la préface de Le baiser et la morsure a
favorisé les échanges sur les livres, le choix des sujets traités ou le travail des personnages.

Yasmina Khadra, l’enfant du Sahara, le militaire, le poète, s’est livré volontiers au jeu des questions et, fort de son expérience personnelle, c’est un message d’espoir, profondément humaniste et bienveillant qu’il a transmis aux élèves. Prônant un monde meilleur, il a expliqué comment il cherche dans ses livres à interroger ses lecteurs sur les failles de nos sociétés, à déconstruire des préjugés, dénoncer la corruption, la tyrannie et à défendre l’égalité entre hommes et femmes.
Le livre comme lien.
Après avoir dialogué avec l’auteur pendant 1h30, est venu le moment attendu des dédicaces individuelles et des photos.

Heureux de partager ainsi avec les lycéens, Yasmina Khadra avait en effet fait en sorte que chaque élève se voit offrir l’un de ses livres. Deux de ses livres dédicacés sont maintenant disponibles au CDI du lycée.
« Le livre m’a enseigné l’essentiel de ce que je crois savoir. Il a fait sauter les barrières et les barricades, écarté les montagnes et les miradors sur mon chemin, poussé devant moi des portes dérobées qui donnaient sur des contrées peuplées de héros et de farfadets, où chaque personnage était mon ami, mon jumeau ou mon sosie. J’ai batifolé dans les eaux troubles du Mississippi en compagnie de Tom Sawyer, chanté la mère avec Maxime Gorki […] et lorsque John Steinbeck a déployé sous mes yeux émerveillés, La Grande Vallée, j’ai planté mon étendard au haut d’une butte et j’ai crié : « Ici, est mon royaume ! » Yasmina Khadra, Le baiser et la morsure, « Mon histoire avec
le livre ».

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